Cet article est dédié à cette magnifique robe Madeleine Vionnet de la collection printemps/été, prêt à porter 2014. Un vrai coup de coeur ! L’occasion également de parler de l’histoire de la maison Madeleine Vionnet. Une couturière fascinante par tant de choses… Vous verrez plus loin !

En regardant le défilé Vionnet printemps/été 2014, une robe chemise très chic, parmi cette collection magnifique, m’a immédiatement tapée dans le coeur 😉  : coupe graphique – futuriste sur les hanches, taille marquée, et enfin une magnifique couleur bleu lavande.

Je l’enregistre donc dans ma liste de shopping « Rêve encore avant d’acheter » dédiée à quelques pièces exceptionnelles que j’enregistre avant d’explorer les prix pour ensuite garder uniquement les pièces compatibles avec mon budget. Je préfère clairement acheter une seule magnifique pièce et ne pas faire du shopping pendant 3 mois ! J’adore m’imaginer portant une pièce exceptionnelle et le réaliser de temps à autre. Sans rêve, pas de vie…

Me voila donc partie en recherche sur le web afin de trouver ma belle robe Vionnet. Compliqué mais pas question d’abandonner ! Pas vraiment mon caractère et, by the way, mon travail de dénicher des pièces rares. Je fais aussi Personal Shopper pour ma propre garde-robe !

Et bien, quelques semaines après, j’ai trouvé mon bonheur sur un e-shop dont je garde l’adresse pour mes clients sorry 😉 Pas tout à fait la même couleur, sans col, et une légère différence sur les épaules, mais aucun regret car ce bleu était aussi magnifique. Deux semaines de patience supplémentaires pour la découvrir en vrai en provenance de New York. 

Collier : Oscar de la Renta – Sandales : Sophia Webster – Lieu : Paradise Koh Yao – Bague : Miu Miu

Peut-être fou d’acheter sur le web une pièce couteuse, mais aucune déception : la robe est arrivée à temps et la couleur, le modèle sont identiques aux photos. J’adore vraiment posséder des pièces fortes dans ma garde-robe.

Cependant, je peux comprendre que pour beaucoup d’entre vous cela vous pose question : où vais-je porter cette robe ? Pas si compliqué… Premièrement, il faut assumer ce que vous portez, deuxièmement il faut que la robe dégage qui vous êtes; Enfin, ne vous cachez pas derrière des vêtements classiques c’est bien dommage… Beaucoup me font remarquer que travailler dans la mode facilite les choses !!! Certes, mais cela n’est pas indispensable pour affirmer votre style bien à vous ! Malheureusement, certaines personnes tombent souvent dans le piège: « oh ! ce n’est pas mon style de porter des pièces fortes, du coup je me contente de pièces classiques…

Pourquoi pas une pièce intemporelle mélangée avec d’autres pièces différentes et plus originales. Ainsi pas de look vieillot…. Essayez des choses simples : des lunettes de vue colorées, un sac original combinés avec un look classique et le tour est joué. Bref, pour ma part, j’adore ma robe que j’ai porté à de nombreuses occasions : diner au bord de la plage à Dubai, visite d’une expo à Paris combinée avec des baskets…

Je pense que c’est une des plus belles robes que je possède. ! Love sa coupe et sa couleur 😉

Maintenant revenons quelques années en arrière pour mieux comprendre cette robe.

Madeleine Vionnet (1876-1975) est considérée comme l’une des plus grandes couturières françaises et ayant exercé une grande influence sur la mode du XXe siècle. Elle ouvre en 1912 sa maison de couture Rue de Rivoli, puis ensuite New York en 1924 et l’Avenue Montaigne avant de fermer en 1939 lorsque la guerre éclate.

En quête d’une pureté absolue des lignes, Madeleine Vionnet systématise la coupe en biais, utilise le crêpe, jusque le réserver aux doublures de corsage. Ce tissu légèrement élastique, souple et fluide suggère les formes, moule sans contraindre, s’enroule en drapé et demeure sans cesse en mouvement. Fini les corsets qui emprisonnent le corps au début XXe siècle : « C’est une chose orthopédique… les muscles de la femme sont le meilleur corset que l’on puisse rêver » aime t-elle répéter.

Madeleine Vionnet bouleverse l’esthétique de la silhouette féminine en s’appropriant le manifeste de l’architecte : « Tout s’organise, tout se clarifie, tout s’épure ». Ni doublure, ni baleines, ni agrafes, ni fermeture à glissière dans ses robes. Le tissu tourbillonne autour du corps, l’enveloppe, s’ajuste en bretelles, en ceinture, croise dans le dos ou devient le châle jeté sur l’épaule. »Pour moi, dit-elle, l’idée d’une robe est mentale. Je la conçois, je l’achève en rêvant, à force de la chercher »

A l’image de ma robe, le styliste à bien gardé la même définition ! La coupe de la robe est très complexe, ni doublure, ni fermeture à glissière, deux énormes morceaux de tissu qui s’entoure autour de la taille. Pas simple de  comprendre sa confection ! Par exemple sur les fameuses hanches futuriste (ce ne ce vois pas sur les photos) elles font office de fausses poches puisque je peux rentrer mes deux mains jusqu’a toucher mes cuisses, étonnant !

La personnalité de Madeleine Vionnet était tout aussi intéressante et novatrice. Elle s’engage, dès 1920, contre la contrefaçon en créant l’Association pour la défénse des arts plastiques et appliqués. Elle photographie ses modèles, de face, de dos et de profil, et y appose une étiquette munie de son empreinte digitale. Sa maison de couture est menée comme une entreprise, dans un esprit social peu courant pour l’époque : cantine, cabinet médical gratuit, crèche et même des vacances pour son personnel, bien avant la loi sur les congés payés.

J’apprécie beaucoup le style de cette marque et le parcours de cette créatrice innovante, sociale et ayant contribué au bien-être des femmes par ses évolutions initiées dans le vêtement féminin.

Vivement la deuxième pièce 😉

Que pensez-vous de la robe ? Vous l’aimez ?